Les figures de style en anglais
Introduction
Les figures de style (stylistic devices) sont bien utiles lorsque l’on veut rédiger un discours, un essai, une lettre... Elles permettent de rendre un texte plus vivant, intéressant, expressif, et ainsi de captiver plus facilement l’attention du lecteur/de l’auditoire. Cette partie du site est consacrée aux principales figures de rhétorique en anglais : on y trouvera, pour chacune d’entre elles, des explications claires accompagnées d’exemples. Tous ceux qui s’attellent aux tâches ardues mais passionnantes de l’analyse et de la rédaction de textes trouveront ici des informations très pratiques.
Alliteration
Allitération – répétition de consonnes produisant des sons identiques
On parle d’allitération (f.) lorsque des sonorités consonantiques se répètent sur plusieurs mots : les consonnes initiales (et par extension les consonnes intérieures) de mots qui se suivent produisent le même son de façon répétée. Ces mots peuvent se suivre directement mais aussi être séparés par une préposition ou un autre mot.
L’allitération permet de créer une harmonie imitative. Elle attire l’attention sur la teneur sonore de l’énoncé en imitant un son. La phrase construite sur une allitération s’ancre souvent plus rapidement dans l’esprit du lecteur/de l’auditeur. Ce procédé facilite la mémorisation par l’effet d’expressivité qu’il produit.
- Exemples :
- beautiful bouquetbeau bouquet
- rare and radiantrare et radieux (poème d’Edgar Allan Poe)
- grass grows greener on the golf coursel’herbe pousse plus verte sur le terrain de golf
- My mother makes a mouthwatering meat pie.Ma mère fait une tarte à la viande appétissante.
Parler de répétition de sonorité consonantique ne veut pas dire que ce son doive toujours être produit par la même lettre ! Pour qu’il y ait allitération, le son des consonnes initiales doit être le même, même si ces consonnes sont différentes.
- Exemples :
- a philosopher from Finlandun philosophe de Finlande
- giants are jumping joyfullydes géants sautent de joie
- I knew she’d be a natural at kneading the noodle doughJe savais qu’elle avait un talent naturel pour agenouiller la pâte à nouilles
Par contre, on ne peut pas parler d’allitération si deux ou plusieurs mots commencent par la même consonne mais que celle-ci est prononcée différemment dans chaque mot.
- Exemples :
- sea shantychanson de marin
- cutting chilliscouper du piment
Allusion
Allusion – évocation implicite de personnes, d’événements ou de textes littéraires
L’allusion (f.) est une figure de style par laquelle on évoque sans les citer explicitiment des personnes, des événements (historiques) ou des textes supposés connus de tous. On utilise ce procédé stylistique pour illustrer le discours, souligner un argument.
L’allusion est en général assez brève et doit se rapporter de façon implicite à quelque chose que tout le monde connaît, par exemple :
- personnages connus
- événements historiques
- mythologie (grecque)
- littérature
- récits bibliques
Lorsqu’on utilise une telle analogie, on suppose que les événements, personnes, récits ou choses évoqués sont connus par tous. L’allusion repose donc sur le partage de référents culturels communs. Elle provoque dans l’esprit du lecteur/de l’auditeur un rapprochement rapide entre des époques, des lieux, des personnes... Ainsi quelques mots suffisent pour construire une allusion. Ce procédé présente les avantages suivants :
- L’auteur/L’orateur peut s’épargner une longue explication.
- Le lecteur/L’auditeur est amené à participer plus activement (on fait appel à son imaginaire).
- Le message s’ancre plus profondément dans l’esprit du lecteur/de l’auditeur car il est à la fois explicité et exemplifié.
- Exemples :
- Are the US facing a second Vietnam?Les États-Unis font-ils face à un nouveau Vietnam ?
Allusion à la guerre du Vietnam, souvent employée pour se référer à la guerre d’Irak
- I thought this software would be useful, but it turned out to be a Trojan Horse.Je croyais que ce programme me serait utile mais il s’est avéré être un cheval de Troie.
Allusion aux guerriers cachés dans le cheval de Troie décrit par Homère dans l’Iliade (mythologie grecque)
Certaines allusions à des événements historiques, à la mythologie ou à la Bible sont devenues au fil du temps des expressions idiomatiques.
- Exemples :
- Achilles’ heelle talon d’Achille
Allusion à la mythologie grecque : Achille était invulnérable car sa mère l’avait trempé dans l’eau du Styx lorsqu’il était bébé. Mais elle devait le tenir par le talon pour qu’il ne tombe pas dans le fleuve, et cette partie de son corps est la seule qui soit restée vulnérable. On parle donc de talon d’Achille pour faire référence au point faible de quelqu’un.
- He was a good Samaritan.C’était un Bon Samaritain.
Allusion au personnage de la Bible qui incarne la charité. Se dit d’une personne charitable par extension.
- He is a real Romeo with the ladies.C’est un vrai Roméo avec les femmes.
Allusion au personnage de Roméo dans la pièce de Shakespeare Roméo et Juliette, en particulier à son romantisme.
- to have your 15 minutes of fameavoir son quart d’heure de célébrité
Allusion à la célèbre expression d’Andy Warhol qui dénonçait la fugacité de la célébrité portée par les médias
Anaphora
Anaphore – répétition d’un même mot en début de phrase
L’anaphore est un procédé qui consiste à répéter un même mot au début de plusieurs vers, phrases ou membres de phrases qui se suivent. Elle produit un effet d’insistance, de symétrie, et permet de souligner une idée.
- Exemples :
- Together, we determined that a modern economy requires railroads and highways to speed travel and commerce, schools and colleges to train our workers.
- Together, we discovered that a free market only thrives when there are rules to ensure competition and fair play.
- Together, we resolved that a great nation must care for the vulnerable, and protect its people from life’s worst hazards and misfortune.*Ensemble, nous avons déterminé qu’une économie moderne nécessite des chemins de fer et des routes pour accélérer les voyages et le commerce, des écoles et des universités pour former nos travailleurs.
Ensemble, nous avons découvert qu’un marché libre ne prospère que quand il existe des règles visant à garantir la concurrence et le fair-play.
Ensemble, nous avons décidé qu’une grande nation doit prendre soin des personnes vulnérables, et protéger son peuple contre les pires aléas et malheurs de la vie.
L’anaphore est souvent employée lorsqu’il y a un parallélisme.
* Source : Deuxième discours d’investiture du Président Barack Obama, prononcé le 21 janvier 2013 à Washington, DC
Antithesis
Antithèse – rapprochement de deux mots ou expressions opposés qui souligne un constraste
L’antithèse consiste à rapprocher deux mots, deux pensées ou deux expressions fortement opposés pour en faire mieux ressortir le contraste. L’effet marquant produit par l’antithèse vient du contraste en lui-même et de la symétrie qui le met en valeur. Les deux membres de la phrase sont en effet souvent construits de façon symétrique afin que toute l’attention du lecteur/de l’auditeur se porte sur le contraste exprimé.
- Exemples :
- We must learn to live together as brothers or perish together as fools.Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères ou bien nous périrons ensemble comme des idiots. – Martin Luther King, Jr.
- To err is human; to forgive divine.L’erreur est humaine, le pardon divin. – Alexander Pope
- One small step for a man, one giant leap for mankind.C’est un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité – Neil Armstrong
Hyperbole
Hyperbole – exagération favorable ou défavorable
L’hyperbole est l’expression exagérée d’une idée ou d’une réalité. Elle permet de mettre en relief un aspect particulier de l’idée ou de la réalité dont on parle et de faire forte impression sur l’esprit du lecteur/de l’auditeur.
- Exemples :
- I am so hungry I could eat a horse.J’ai tellement faim que je pourrais manger un cheval.
- I have told you a thousand times.Je te l’ai dit mille fois !
- I could hear you from a mile away.Je pouvais t’entendre à un kilomètre !
Attention! Il ne faut pas exagérer avec l’exagération, au risque d’affadir le discours et de provoquer l’inverse de l’effet recherché. Quelques hyperboles bien placées auront plus de succès qu’un texte entièrement construit sur l’exagération.
Contraire : → Understatement
Hypophora
Hypophora – question dont la réponse vient de celui qui l’a posée
Les Anglais distinguent l’hypophora de la question rhétorique (ce que les Français ne font pas). Une question rhétorique est une question qui n’attend pas de réponse tandis que l’hypophora est une question à laquelle une réponse est donnée par celui qui la pose en conclusion de discours ou pour clore une partie de discours. Elle permet de donner plus de force à une affirmation tout en captivant l’auditoire dont on éveille la curiosité. Elle peut aussi être utilisée pour introduire un nouveau sujet dans le discours.
- Exemple :
- There are those who are asking the devotees of civil rights, “When will you be satisfied?” We can never be satisfied as long as the Negro is the victim of the unspeakable horrors of police brutality. We can never be satisfied as long as our bodies, heavy with the fatigue of travel, cannot gain lodging in the motels of the highways and the hotels of the cities.*Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : « Quand serez-vous enfin satisfaits ? » Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.
Voir aussi : → Rhetorical question
* Source : Discours de Martin Luther King I Have a Dream, prononcé le 28 août 1963 à Washington, D.C.
Understatement
Euphémisme – expression atténuée d’une idée ou d’un fait
L’euphémisme est une figure qui consiste à remplacer l’expression directe d’une idée ou d’un fait par une expression (mot ou groupe de mots) atténuée, adoucie. L’euphémisme est souvent employé par politesse ou par convention, mais il peut aussi l’être de manière ironique.
- Exemples :
- Tokyo is not the cheapest place in the world.Tokyo n’est pas l’endroit le moins cher du monde. – au lieu de dire que Tokyo est une ville chère.
- It’s just a scratch.Ce n’est qu’une érgatignure. – au lieu de dire que c’est une blessure profonde
- I wouldn’t say it tasted great.Je ne dirais pas que c’était bon. – plus poli que : It tasted terrible. (Ce n’était pas bon du tout.)
Contraire : → Hyperbole
Litotes
Litote – dire moins pour faire entendre plus
La litote est un procédé d’atténuation qui fonctionne grâce au sous-entendu : on en dit moins pour suggérer davantage. L’expression affaiblie renforce ainsi la pensée. Elle est généralement construite sur la négation du contraire de l’idée affirmée.
- Exemples :
- Not bad. – instead of: Very good.Pas mal. – au lieu de : Très bien.
- You are not wrong. – instead of: You are right.Ce n’est pas faux. – au lieu : Tu as raison.
Voir aussi : → Understatement
Metaphor
Métaphore – image résultant d’une comparaison instantanée et sous entendue
La métaphore est un procédé consistant en un transfert de sens par comparaison. Elle permet de rapprocher de façon implicite et instantanée deux réalités ou idées distinctes. De manière simplifiée, c’est une comparaison sans outil comparatif (like ou as). L’association des deux termes (comparé et comparant) est ainsi beaucoup plus forte. A is like B (A est comme B) devient A is B (A est B). La correspondance devient identité.
- Exemples :
- Butterflies in my stomach.Des papillons dans le ventre. – métaphore anglaise pour être nerveux
- Time is a thief.Le temps est un voleur. – métaphore qui signifie que le temps passe trop vite et nous « vole » chaque seconde de vie.
Voir aussi : → Simile, Metonym, Allusion
Metonym
Métonymie – remplacement d’un substantif par un autre avec lequel il entretient une relation logique
La métonymie est une figure qui consiste à remplacer le nom d’un objet, d’un idée, etc. par le nom d’un autre qui entretient avec lui un rapport de contiguïté ou d’appartenance. La compréhension se fait grâce à la relation logique existant entre les deux mots.
Au contraire de la métaphore, la métonymie est toujours construite sur une comparaison sous-entendue entre deux choses liées entre elles par leur sens, par un lien logique.
- Exemples :
- The White House. (la Maison-Blanche = le gouvernement américain)
- Crown. (la couronne = le roi, la reine ou un membre de la famille royale)
- The pen is mightier than the sword.La plume est plus forte que l’épée. (Pen est une métonymie qui désigne le mot écrit et sword désigne la violence physique.)
Attention! La synecdoque est un type particulier de métonymie mais toutes les métonymies ne sont pas des synecdoques. Il ne faut pas confondre les deux.
Voir aussi : → Metaphor, Synecdoche
Onomatopoeia
Onomatopée – Mot imitant un son ou un bruit, mot créé sur cette imitation.
À la différence des Français qui définissent l’onomatopée comme une interjection qui imite un son produit par un être vivant ou un objet (atchoum, boum, cocorico…), les Anglais désignent aussi par ce terme un mot qui a une valeur onomatopéique, c’est-à-dire qu’il a été créé sur l’imitation d’un son ou d’un bruit. Il ne s’agit donc pas toujours d’interjections mais aussi de verbes, de noms ou d’adjectifs qui imitent un son.
Étant donné qu’il est difficile de décrire des bruits et des sons, les onomatopées sont souvent bien utiles et permettent de rendre un texte plus vivant.
- Exemples :
- splash – Le bruit de quelque chose qui tombe dans l’eau.
- Put your phone on silent so that it doesn’t beep during the film.Mets ton portable en silencieux pour qu’il ne sonne pas pendant le film.
- We grilled sausages over the crackling fire.Nous avons fait griller des saucisses au-dessus du feu crépitant.
- The bees were buzzing.Les abeilles bourdonnaient.
Parallelism
Parallélisme – répétition de structures syntaxiques sembables
On parle de parallélisme lorsque deux membres de phrase ou deux phrases ayant une structure et une longueur similaire sont coordonnés, juxtaposés ou bien se succèdent. Il s’agit donc d’une répétition de structures syntaxiques (deux phrases est un nombre minimal, cette répétition peut se faire sur plusieurs phrases). Le parallélisme apporte clarté au discours ; il permet une compréhension et une mémorisation plus rapide du contenu.
- Exemples :
- Like father, like son.Tel père, tel fils.
- It is by logic we prove, but by intuition we discover.
- When you are right you cannot be too radical; when you are wrong, you cannot be too conservative.Lorsqu’on a raison, on ne peut pas être trop radical ; lorsqu’on a tort, on ne peut pas être trop conservateur. – Martin Luther KIng, Jr.
Info : Le parallélisme est une figure de rhétorique souvent employée dans les énumérations. L’unité structurelle rend la compréhension du discours plus facile et permet de gagner en effectivité. Les consignes de travail sont ainsi souvent construites sur des parallélismes. Comparons les exemples suivants.
Exemple 1 (sans parallélisme) :
- First, open the book.D’abord il faut ouvrir le livre.
- Now you have to read the text.Ensuite, tu dois lire le texte.
- Look at the pictures.Regarde les images.
- The questions have to be answered.Il faut trouver une réponse aux questions.
Exemple 2 (avec parallélisme) :
- Open the book.Ouvre le livre.
- Read the text.Lis le texte.
- Look at the pictures.Regarde les images.
- Answer the questions.Réponds aux questions.
À la lecture de ces deux exemples, il apparaît clairement que les consignes de travail sont bien mieux exposées dans l’exemple 2. Le lecteur comprend plus facilement ce qu’il doit faire du premier coup. Le fait que la structure de chaque phrase soit différente rend les consignes de l’exemple 1 peu claires et le lecteur, distrait par cette multiplicité de constructions gammaticales, a plus de difficultés à se concentrer sur le contenu.
L’exemple choisi ici est très simple, les choses peuvent se compliquer lorsque l’on est face à des phrases longues et complexes. Le parallélisme peut alors aider à la transmission de données compliquées par le discours en les exposant de manière explicite.
Parenthesis
Parenthèse – Introduction d’informations supplémentaires ou digression
La parenthèse, en tant que figure de style, permet d’insérer dans une phrase un élément autonome (mot, groupe de mots, phrase entière) apportant des informations supplémentaires sur la phrase principale ou introduisant au contraire une digression. Cet élément autonome est toujours encadré soit par des virgules, soit par des parenthèses ou des tirets.
- Exemples :
- John, a 7-year-old cat from Doncaster, hid in the engine area of his owner's car for a 60-mile trip to the seaside.John, un chat de Doncaster âgé de 7 ans, s’est caché dans le compartiment moteur de la voiture de son maître pendant un trajet de 60 kilomètres vers la plage.
- At midnight last night, Skip (a guard dog for Bonds Ltd in Bury) hospitalized two burglars.La nuit dernière, à minuit, Skip (le chien de garde de Bonds Ltd à Bury) a envoyé deux cambrioleurs à l’hôpital.
- My boss – who’s never late – didn’t turn up until midday yesterday.Mon patron – qui n’est jamais en retard – n’est pas arrivé avant midi hier.
Information
Quel signe de ponctuation employer ? Les virgules, les parenthèse ou les tirets ? Cela dépend de l’importance que l’on accorde aux informations fournies par la parenthèse.
Les parenthèses → information supplémentaire dont l’on aurait pu se passer : Sebastian (Mandy’s brother) organised the trip.Sebastian (le frère de Mandy) a organisé le voyage.
Les virgules → information neutre : Sebastian, Mandy’s brother, organised the trip.Sebastian, le frère de Mandy, a organisé le voyage.
Les tirets → marquent une insistance, mettent en valeur une information : Sebastian – Mandy’s brother – organised the trip.Sebastian - le frère de Mandy - a organisé le voyage.
Personification
Personnification – représentation d’une chose inanimée ou d’un animal sous les traits d’un être humain
La personnification est un procédé stylistique qui consiste à attribuer les propriétés d’un être humain (comportement, apparence physique, pensée...) à un animal, une entité abstraite ou inanimée. Elle repose, comme la comparaison, la métaphore ou la métonymie, sur l’analogie, mais ici le comparé est animal ou inanimé et le comparant est une personne. Cette figure de style permet de rendre un récit ou un discours plus vivant et plus captivant.
- Exemples :
- The wind howled.Le vent hurlait.
- The stars were dancing in the sky.Les étoiles dansaient dans le ciel.
- The avalanche raced down the mountain.L’avalanche s’est précipitée en bas de la montagne.
Repetition
Répétition d’un même mot ou groupe de mots
La répétition d’un mot ou un d’un groupe de mots dans une phrase ou un texte permet de mettre en valeur une idée, une situation, un élément-clé…
- Exemple :
- The rain is falling all around,
It falls on field and tree,
It rains on the umbrellas here,
And on the ships at sea.*La pluie tombe tout autour,
Elle tombe sur les champs et les arbres,
Ici, il pleut sur les parapluies,
Et sur les bateaux en mer.
* Source : Poème Rain de Robert Louis Stevenson.
Rhetorical Question
Question rhétorique – question dont la réponse est déjà connue par celui qui la pose
Une question rhétorique est une question qui n’attend pas de réponse. Celle-ci est connue à l’avance par celui qui pose la question ou bien supposée connue par une majorité de personnes. La question rhétorique est souvent une interrogation totale (on pourrait y répondre par oui ou non).
Cette fausse interrogation a souvent une valeur affirmative : elle permet de donner plus de force à une affirmation tout en captivant l’auditoire. Elle est souvent utilisée dans les discours politiques et peut permettre de formuler des critiques acérées tout comme de convaincre un adversaire.
- Exemples :
- Isn’t that nice?N’est-ce pas joli ?
- What’s the matter with you?Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?
- Are you kidding me?Tu plaisantes ?
- How many roads must a man walk down, before you can call him a man?Combien de routes un homme doit-il parcourir avant d’être appelé un homme ?*
Voir aussi : → Hypophora
* Source : Blowin’ in the wind de Bob Dylan.
Simile
Comparaison – mise en relation de deux termes grâce à un outil de comparaison
La comparaison crée un rapport d’analogie entre deux termes. Elle consiste à rapprocher deux objets de pensée (personne, animal, objet, abstraction, etc.) ayant un point commun pour relever leur différence ou leur ressemblance. Elle se construit avec un outil de comparaison (like ou as).
Autres possibilités (entre autres) :
- A is (not) like B
- A is more/less than B
- A is as … as B
- A is comparable with B
- A is almost like B
La comparaison est généralement constituée de quatre éléments : le comparé (A), le comparant (B), l’outil de comparaison, le point de comparaison ou élément commun (peut être omis).
- Exemples :
- My love is like a red, red rose.Mon amour est comme une rose rouge, très rouge.
Comparé (A) : my love
Comparant (B) : a red, red rose
Outil de comparaison : like
Point de comparaison sous-entendu : la passion - The shirt fits like a glove.La chemise te va comme un gant.
Comparé (A) : the shirt
Comparant (B) : a glove
Outil de comparaison : like
Point de comparaison : to fit (taille parfaite) - As light as a feather.Léger comme une plume
Comparé (A) : non mentionné
Comparant (B) : a feather
Outil de comparaison : as … as
Point de comparaison : light
Voir aussi : → Metaphor
Synecdoche
Synecdoque – remplacement d’un substantif par un autre avec rapport d’inclusion entre les deux
La synecdoque est une variété de métonymie particulière. Elle consiste à remplacer le nom d’un objet, d’une idée, etc. par le nom d’un autre qui entretient avec lui un rapport d’inclusion ou de dépendance. Elle peut exprimer une généralisation ou une particularisation.
La synecdoque peut être fondée sur diverses relations conceptuelles :
La partie pour le tout
- Exemples :
- All hands on deck!Tous les hommes sur le pont ! (hands (mains) = équipage d’un navire)
- I bought myself a new set of wheels.Je me suis acheté une nouvelle voiture. (wheels (roues) = voiture)
Le tout pour la partie
- Exemples :
- At the Olympics, Great Britain won the gold medal at rowing.La Grande-Bretagne a gagné la médaille d’or d’aviron aux Jeux olympiques. (Il ne s’agit pas, bien sûr, de toute la population de la Grande-Bretagne mais de l’équipe sportive qui représente le pays.)
- The army helped citizens to clear up the disaster zone.L’armée a aidé les civils à débarasser les décombres de la zone du désastre. (army (armée) = les soldats)
Le spécifique pour le général
- Exemples :
- We need to buy a new hoover.Nous devons acheter un nouvel aspirateur. (Hoover est une marque d’aspirateurs qui a eu beaucoup de succès. On utilise maintenant ce nom pour désigner tous les aspirateurs, même s’ils sont d’une autre marque - à comparer avec l’emploi du mot frigo en français.)
- Truck – Nom utilisé pour désigner tous types de camions.
Le général pour le spécifique
- Exemples :
- To cross the pond.Traverser l’océan Atlantique. (pond (marre, étang) = océan Atlantique)
- The animal scurried awayL’animal a filé. (animal = un animal en particulier, un chat, un serpent, etc.)
La matière pour l’être ou l’objet
- Exemples :
- silver (argent) – pour les couverts (même s’ils ne sont pas en argent)
- plastic (plastique) – pour la carte de crédit
- glasses (verres) – pour les lunettes
Voir aussi : → Metonym